Episode 4 : Esprit es tu là ?

Publié le par Arii Stef

  Participèrent à l’aventure :

Aazim : Pygmachine ingénieur. Trapu et lourd, il aime par-dessus tout le ronronnement d’une belle mécanique bien huilée. Il déteste l’encre presqu’autant qu’il hait les Silicates.

Karag "N’a qu’un oeil"/ "Oh Mer…" : Mercenaire Furien qui a du combattre pour les Silicates contre son gré, il a enfin reconquit sa liberté. Désormais il la défend avec acharnement à grand coup de hache à deux mains.

Mobius "eul’Domeinek" : Ce Silicate décharné est un scieur d’os discret et compétant. Il dispose aussi de capacités incroyables quand il s’agit d’éviter les emmerdes, mentant plus facilement qu’il ne respire avec un aplomb déconcertant.

Waren Peace "La Hyène" :  Ce Bleek illuminé est le prêcheur le plus versatile de tout Nirgal, capable de changer de foi douze fois dans la même phrase. De plus, ses capacités incroyables le maintiennent dans le top ten des dix plus gros connards encore en vie à la surface.

 

"Journal de Mobius Kirinus, Valle Australis, jour indéterminé.

J’ai enfin quelques répits pour tenir mon journal. Les derniers événements  ont été mouvementés et l’ensemble reste encore un peu confus dans mon esprit. Tout a commencé il y a six ou huit jours quand nous vîmes un groupe de bleeks montés passer prêt de la colonie. Ces chevaucheurs du désert venaient d’une lointaine cité de l’hémisphère nord, Forlombe si mes souvenirs sont bons. Ils cherchaient à rejoindre Ocris pour rétablir un réseau de communication et des échanges commerciaux.

N’ayant pas envie de nous éterniser à Boklan où l’ambiance commençait à sentir autant que les dessous de bras de Karag, nous nous portâmes volontaires pour guider nos nouveaux amis jusqu’à au moins Mons Irae. Une bonne excuse pour aller vérifier ce qui était advenue de la précieuse source de la colonie perdue. Scarface a rechigné, mais dans le fond, il était bien content de nous voir partir.

Le voyage se fit sans encombre et nous découvrîmes une cité abandonnée et pillée. Des restes de feu de camp et de passage nous apprîmes que d’autres étaient passés peu de temps avant nous, selon notre Ogrh domestique (affectueusement surnommée pupute par Waren), il s’agirait des compagnons de Nosense avec qui nous avions déjà eu maille à partir. Dans le doute, nous avons établis des tours de gardes renforcés.

Il n’y eu rien à signaler si ce n’est la bizarrerie de la faune locale qui présentait des mutations des plus désagréables. Notre exploration de la ville alla en ce sens. La source était souillée par la rouille, raison de la corruption locale. De même, désigné éclaireur, je découvris dans une faille des cocons de pilleurs de corps. Nous décidâmes de quitter Mons Irae le plus vite possible. Au moment de notre départ, nous tombons presque nez à nez avec l’arachnopode. Leurs occupants nous proposent de venir dans leur colonie, leur chef ayant une proposition à nous faire.

La colonie se trouvait juchée sur un piton rocheux, telle une mezza, dans la faille de la valles australis. La population semblait en bonne santé, et toutes les races vivaient en paix, même les silicates ! Un paradis. De plus les habitants avaient conservé un haut niveau de technologie, avec moult mécanismes, arachnopodes et autres merveilles d’un temps désormais révolu.

Le chef de cette colonie, un bleek très blink-blink, nous offrit la protection de notre colonie, contre une modeste participation à l’effort commun. Notre réunion fut interrompue par un messager annonçant la disparition de trois gomis.

Nous ne tardâmes pas à découvrir que ces gomis étaient des esclaves sans qualification. Nous fûmes invités à prendre part à la chasse visant à les retrouver. Leur hutte de paille et de boue avait été défoncée. Nous remontâmes leur piste jusqu’à une caverne où un vers des abysses nous attaqua. Nous en vînmes à bout après un combat bref mais musclé (auquel je ne participais pas, je sais me tenir à distance de telles bestioles). Nous en délogeâmes un deuxième et ce faisant, nous détruisîmes un mur encadré par deux statues maadim. Après avoir lancé le protocole adéquat, je compris que les écritures du lieu étaient une mise en garde. Nous venions de libérer par mégarde un esprit vengeur scellé ici depuis la nuit des temps par les sages maadims (enfin, comme l’a fait remarqué Aazim, ils auraient été vraiment sages, ils auraient écrit l’avertissement en plusieurs langues).

De retour à la colonie, nous tînmes notre langue sur l’incident. Au détour d’un couloir, je tombais sur Nolwak. Cet enfoiré était encore en vie. Nous eûmes une petite discussion sur le "bon vieux temps" et le protocole 357 avant qu’il ne disparaisse. J’appris plus tard qu’il s’agissait de son simulacre.

Dans la nuit, nous fûmes en proies à d’horribles cauchemars. Et encore plus terrible, la tête de Nolwak au réveil. Mais ses informations furent utiles. La colonie abritait les restes du protocole 357 et plus important que tout, le tube. Nolwak avait raison, il fallait que j’atteigne le labo central et réactive le protocole. Si je ne me plantais pas, tout ce bordel pourrait être réparé et tout redeviendrait comme avant. Le seul avantage, si ça ne marchait pas, je ne serais plus là pour me faire engueuler.

Au matin, plusieurs membres de la colonie avaient été assassinés de façon très spectaculaire. Pas bêtes, nous vendons nos informations contre des denrées rarissimes, dont un bras mécanique furien pour Karag. Néanmoins, le chef ne voulut pas me laisser l’accès au laboratoire et au tube…

Nous nous sommes proposés pour régler leur problème, si cela fonctionne, je pourrais avoir accès au protocole, ce qui règlerait pas mal de choses. Pour le moment nous allons vers un village maadim passablement abandonné à bord d’un arachnopode gentiment prêté par nos hôtes. L’heure approche et je revois mes calculs, ça serait dommage de faire une erreur dans l’activation du protocole."

Publié dans Sable Rouge

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